Cette année, les universités allemandes connaissent un afflut considérable de nouveaux étudiants. En cause, la fin du service militaire et la réduction d'une année du cursus de lycée qui fait donc venir le double de bacheliers dans le supérieur (en allemand dans le texte, Doppelter Abiturjahrgang). Peu de choses est fait pour absorber ces effectifs pléthoriques, si ce n'est introduire un numerus clausus drastique dans certaines filières. Car engager plus d'enseignants dans le supérieur est bien moins prestigieux que de subventionner des écoles doctorales formant des cohortes de sociologues (ou de germanistes, ou de philosophes, etc.) qui devront se battre pour les rares bourses de postdoc disponibles afin de faire leur habilitation dans la vue d'un hypothétique poste en fac. Il est vrai que les postes intermédiaires (le Mittelbau) ont quasiment disparu des instituts et facultés alors qu'ils avaient justement vocation à enseigner dans le premier cycle de licence appelé aujourd'hui Bachelor... En attendant, vive l'Exzellenz!
